Quand peut-on toucher son nez après une rhinoplastie ?

Une rhinoplastie est une intervention relativement invasive. Elle impose certaines précautions post-opératoires pour garantir un résultat satisfaisant et durable.

En particulier, il est recommandé de toucher le moins possible le nez opéré, car il a été fragilisé par l’opération.

Ces précautions sont impératives immédiatement après l’opération, mais la prudence reste de mise, même dans les mois qui suivent.

 

Pourquoi faut-il éviter de toucher son nez après une rhinoplastie ?

 

Une rhinoplastie agit sur la structure-même du nez. Elle consiste à remodeler entièrement ou partiellement les os et le cartilage qui la composent.

L’opération est plus ou moins invasive selon l’étendue des corrections à apporter et la technique utilisée. Ainsi, la rhinoplastie ultrasonique est moins agressive pour les os et les tissus puisqu’elle permet un remodelage sans contact direct d’un instrument avec les structures nasales.

Mais dans la plupart des cas, la rhinoplastie implique une agression des tissus et des os :

• Lorsque le nez est trop proéminent ou présente une bosse, de petites portions d’os et de cartilage sont retirées.
• À l’inverse, lorsque le nez manque de volume, une greffe est souvent réalisée, notamment au niveau de la pointe. Tout ceci provoque nécessairement une agression contrôlée du nez, qui reste fragile pendant le temps nécessaire à sa consolidation.
• Dans tous les cas, le nez est remodelé, soit grâce à des instruments tels que des râpes, des marteaux ou des ciseaux chirurgicaux spéciaux, soit par le biais des ultrasons.

C’est ce qui explique les consignes strictes, données en post-opératoire, de ne pas toucher son nez dans les jours et les semaines qui suivent l’opération.

 

Quelles précautions dans les suites immédiates de la rhinoplastie ?

 

Les jours qui suivent l’intervention constituent un moment-clé qui conditionne la réussite de la rhinoplastie. Il est donc important de bien suivre les consignes post-opératoires pour garantir le meilleur résultat possible et limiter les risques de complications.

 

Ne pas toucher son nez

 

Dans les premiers jours qui suivent l’intervention, il est relativement facile de respecter la consigne de ne pas toucher spontanément son nez. En effet, les suites normales de l’opération ont un effet dissuasif :

• Quelques douleurs post-opératoires, même si elles sont modérées.
• Un œdème du nez important et s’accompagnant de la formation d’un hématome, qui se propage jusqu’aux yeux.
• La présence de l’attelle sur le nez ou des mèches dans les narines.

Il faut cependant se méfier des gestes réflexes puisque, sans nous en rendre compte, nous touchons notre visage tout au long de la journée.

 

Ne pas se moucher

 

Si le patient est naturellement dissuadé de toucher son nez, il peut en revanche ressentir le besoin de se moucher. En effet, dans les suites de l’intervention, les tissus sont gonflés, ce qui donne une sensation désagréable de nez bouché. A l’inverse, des petits écoulements peuvent aussi se produire et nécessiter un mouchage.

Il faut absolument éviter de se moucher juste après la rhinoplastie. Le mouchage implique de forcer sur les tissus et exerce une pression et un appui sur le nez. Or, il est encore très fragile à ce stade et cela pourrait provoquer :

• Des saignements.
• Un déplacement des structures osseuses et cartilagineuses qui viennent d’être remodelées.

Il est donc plutôt recommandé d’utiliser des sprays nasaux et du sérum physiologique pour nettoyer les narines et les débarrasser des sécrétions.

À ce stade, lorsque le patient se mouche, il doit absolument éviter de s’essuyer en frottant son nez. Il est préférable d’absorber le surplus de sérum physiologique par de petits tamponnements successifs et légers au niveau du nez.

 

Ne pas porter de lunettes

 

Il est également recommandé de ne pas porter ses lunettes dans les jours qui suivent l’opération. Le poids des montures et des verres risque d’exercer une pression trop importante sur la structure nasale récemment remodelée.

Cela pourrait également aggraver l’œdème.

 

Observer une période de repos

 

Dans les suites immédiates de l’intervention, toute activité physique intense est absolument proscrite. En effet, cela pourrait provoquer un afflux sanguin important au niveau du visage. De ce fait, l’œdème pourrait s’aggraver, de même que l’hématome.

Quant aux activités sportives, elles sont également interdites dans les premiers temps après la rhinoplastie, pour éviter tout risque de choc sur le nez qui pourrait compromettre le résultat final.

Pour les patients qui exercent une activité professionnelle physique ou impliquant un risque de choc sur le nez, un arrêt de travail peut être discuté.

 

Se montrer prudent lors de l’habillage

 

Dans les premiers temps après la rhinoplastie, il est préférable de ne pas enfiler ses vêtements par la tête pour ne pas risquer de se donner un coup sur le nez ou de l’accrocher lors des mouvements.

 

Quelles précautions jusqu’à la consolidation après une rhinoplastie ?

 

Dans les jours qui suivent l’opération, il est naturel pour le patient d’éviter de toucher son nez. Mais au fil des semaines et des mois, avec la disparition progressive de l’œdème et de l’hématome, il peut relâcher sa vigilance. Or, c’est pourtant au cours de cette période que les résultats se précisent. En effet, la rhinoplastie est une intervention dont les résultats sont généralement constatés au bout d’un an, une fois que l’ensemble de la structure nasale s’est consolidée. Pour garantir le meilleur résultat possible, il est donc nécessaire de continuer à prendre certaines précautions, notamment dans les premiers mois qui suivent la rhinoplastie.

Au bout d’un mois, il sera à nouveau possible de se moucher tout à fait normalement, même s’il est toujours préférable d’éviter les mouchages violents et de procéder par tamponnements plutôt qu’en frottant le nez.

En revanche, si le patient pratique un sport qui expose particulièrement à un risque de choc au niveau du visage (par exemple le rugby ou la boxe), cette activité doit être interrompue jusqu’à consolidation complète du nez. Un choc dans les mois qui suivent l’intervention pourrait totalement remettre en question le résultat final. Même une fois la consolidation acquise, il faudra se montrer prudent car un nez opéré reste toujours fragile.