On appelle rhinoplastie ethnique l’opération chirurgicale esthétique qui vise à corriger certaines particularités du nez chez les personnes d’origine africaine, asiatique, caribéenne ou orientale.
Ce type d’intervention donne généralement des résultats très satisfaisants. Mais dans de rares cas, la rhinoplastie ethnique peut décevoir. Des solutions existent pour y remédier.
Qu’est-ce qu’une rhinoplastie ethnique ?
On qualifie de « ethniques » les rhinoplasties motivées par la volonté de faire disparaître ou d’atténuer les caractéristiques anatomiques nasales propres à certaines origines ethniques. En effet, selon cette origine, il existe certains caractères communs, que l’on ne retrouve pas systématiquement au sein d’une population mais qui y sont fréquemment associés. Il s’agit le plus souvent d’une structure nasale plus large et avec une pointe moins nettement marquée.
Tout comme la rhinoplastie classique, la rhinoplastie ethnique consiste à intervenir sur les structures nasales pour en modifier l’aspect, soit en retirant des éléments trop massifs, soit au contraire en ajoutant de la matière pour combler un éventuel déficit.
En l’occurrence, compte tenu des particularités anatomiques propres à certaines origines, l’intervention vise le plus souvent à affiner un nez jugé trop imposant ou trop large, en redessinant la pointe du nez ou en rapprochant des narines trop écartées.
Comment se déroule une rhinoplastie ethnique ?
La rhinoplastie ethnique est réalisée sous anesthésie générale. Elle consiste en un décollement des structures osseuses et cartilagineuses des tissus mous pour pouvoir intervenir directement sur leur forme.
Les modalités opératoires varient selon le défaut à corriger. Le plus souvent, l’objectif est d’affiner le nez de face et de lui donner davantage de projection de profil. Pour ce faire, le chirurgien retire une partie du cartilage narinaire et, parallèlement, réalise une greffe de cartilage, prélevée sur une autre partie du corps du patient, pour redessiner la pointe du nez. Il peut aussi renforcer l’arête nasale afin que la base du nez soit plus marquée.
Le remodelage des structures osseuses est généralement plus marqué que pour une rhinoplastie classique : en effet, les personnes d’origine africaine ou asiatique ont souvent une peau plus épaisse, qui rend les modifications de la structure nasale moins visibles.
Qu’est-ce qu’une rhinoplastie ethnique ratée ?
L’intervention est considérée comme ratée quand le patient n’est pas satisfait du résultat, qui ne correspond pas à ce qu’il souhaitait, ou quand il se produit une complication, qui peut causer une disgrâce physique supplémentaire qui n’existait pas initialement.
Une insatisfaction par rapport au résultat attendu
Le résultat obtenu peut être objectivement décevant car ne correspondant pas à ce qui avait été convenu. Par exemple, le nez peut être trop affiné ou, à l’inverse, rester épaté malgré l’intervention.
Dans le cas particulier d’une rhinoplastie ethnique, il s’ajoute une dimension supplémentaire qui peut majorer l’insatisfaction. Le nez joue un rôle essentiel dans la physionomie et l’identité d’une personne. Or, dans le cas d’une rhinoplastie ethnique, c’est justement sur les marqueurs des origines du patient que l’on intervient, donc sur une partie de son identité.
L’aspect du nez est généralement fortement modifié, avec un changement marqué par rapport à l’aspect initial. Le patient peut donc éprouver des difficultés à s’habituer à l’aspect de son nouveau nez ainsi qu’à la disparition des caractéristiques propres à ses origines ethniques.
Il faut donc être bien conscient que le changement, après une rhinoplastie ethnique, peut être radical. Le patient doit en mesurer les conséquences pour ne pas risquer une insatisfaction sur un résultat pourtant objectivement réussi.
À l’inverse, le patient peut souhaiter un nez totalement “occidentalisé”, peu réaliste selon la structure initiale de son nez. Il sera donc forcément déçu s’il subsiste certaines caractéristiques.
C’est en cela que les consultations préopératoires avec le chirurgien sont primordiales : c’est au cours de ce moment d’échange que les souhaits du patient pourront être précisés. De son côté, le chirurgien pourra très clairement évoquer les changements à attendre ainsi que le temps d’adaptation nécessaire, plus important que dans le cadre d’une rhinoplastie classique.
La survenue de complications opératoires
La rhinoplastie peut être ratée en raison d’un mauvais geste opératoire ou d’un défaut de maîtrise du chirurgien. C’est pourquoi il est important de se confier à un praticien expérimenté.
Par ailleurs, même si la rhinoplastie est une intervention peu risquée, il est toujours possible que des complications se produisent, y compris quand toutes les précautions ont été prises pour les éviter.
Il peut s’agir par exemple :
- D’un problème de cicatrisation cutanée ou osseuse, à l’origine d’une forme nasale qui ne correspond pas à celle souhaitée ou d’irrégularités visibles sous la peau.
- De troubles respiratoires qui n’étaient pas présents à l’origine.
- D’une désunion de la cicatrice ou de défauts de cicatrisation qui la rendent visible.
- D’une mauvaise prise de la greffe cartilagineuse, etc.
Rhinoplastie ethnique ratée : quelles solutions ?
Face à une rhinoplastie ethnique considérée comme ratée, il faut procéder par étapes.
D’abord, il faut s’assurer que l’intervention peut bien être considérée comme ratée. En effet, les résultats d’une rhinoplastie n’apparaissent pas immédiatement. Ils se dessinent petit à petit, au fil des mois, et ne sont considérés comme définitifs qu’au bout d’un an. Dans l’intervalle, l’aspect du nez peut encore évoluer.
Il faut aussi se laisser le temps de s’habituer au changement que l’opération produit sur l’ensemble du visage.
Lorsqu’il est confirmé, après consultation du chirurgien, que le résultat n’est pas celui escompté ou qu’il existe une complication, une reprise chirurgicale peut être envisagée. On parle alors de rhinoplastie secondaire.
Elle consiste à réintervenir sur les structures nasales pour un nouveau modelage et une correction des éléments qui ne donnent pas satisfaction.
Cette rhinoplastie secondaire est délicate puisqu’elle impose de réintervenir sur des structures déjà fragilisées par la première intervention. C’est la raison pour laquelle elle ne doit être envisagée que si le premier résultat est objectivement raté, et en respectant un délai d’au minimum un an après l’intervention initiale.
Avec une rhinoplastie secondaire, tous les délais sont augmentés : l’opération, réalisée sous anesthésie générale, est plus longue que la rhinoplastie primaire puisque le geste doit être encore plus précautionneux. Elle nécessite une hospitalisation d’une nuit et les suites opératoires sont un peu plus longues également. Enfin, le temps de consolidation sera lui aussi rallongé par rapport à la première opération.
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