Le gonflement du nez après une opération, appelé œdème, constitue une réaction normale. Cet œdème post rhinoplastie impose une éviction sociale : combien de temps faut-il compter, et comment diminuer au mieux la durée de cet œdème ?
Gonflement du nez après opération : durée de l’œdème inflammatoire
Tout acte chirurgical se traduit par une atteinte des tissus plus ou moins importante, que ce soit sur les tissus durs du nez (os, cartilage…) ou sur ses structures molles (peau, muqueuse, muscle…).
La réparation tissulaire qui s’ensuit s’accompagne d’une inflammation post-chirurgicale systématique, d’autant plus importante que la rhinoplastie touche en profondeur les tissus : c’est pourquoi cette inflammation, et les effets secondaires associés, sont généralement plus importants après une rhinoseptoplastie qu’après par exemple une simple réduction des narines sur une rhinoplastie ethnique.
L’œdème inflammatoire constitue l’une des quatre composantes de cette réaction tissulaire, avec la tuméfaction (gonflement du nez), la rougeur (dilatation des vaisseaux) et la douleur (relativement modérée sur une rhinoplastie).
L’essentiel de cet œdème inflammatoire apparaît dans la première semaine suivant la rhinoplastie, et s’accompagne de manifestations cliniques normales, mais nécessitant une éviction sociale : peau rouge et tuméfiée, présence de bleus et de saignements, nez déformé…
Quelle que soit la technique choisie (rhinoplastie fermée ou ouverte), l’inflammation des muqueuses s’accompagne de sécrétions inflammatoires, donnant une sensation de nez bouché : croûtes sèches, caillots de sang…
Pour limiter l’importance de cet œdème inflammatoire, chirurgien et patient doivent agir de concert :
- Avant la rhinoplastie, c’est avant tout le choix de la technique qui va déterminer l’importance et la durée de cet œdème : certaines techniques, comme la rhinoplastie ultrasonique, s’avèrent moins délabrante, d’où un œdème généralement moins marqué.
- Durant la plastie nasale, le geste du chirurgien reste primordial, de manière à cliver les tissus avec douceur, avec un contrôle le plus parfait possible des saignements.
- Après l’opération du nez, ce sont les recommandations post-opératoires qui restent essentielles, comme la prise d’antalgiques / antiinflammatoires, les précautions sur les tissus opérés (attelle, ne pas se moucher…), la surélévation de la tête en position couchée, le nettoyage des cavités nasales sans agresser les muqueuses…
Quelle est la durée de l’œdème résiduel après une rhinoplastie ?
Si l’essentiel de l’œdème inflammatoire s’atténue en une à deux semaines, avec un rendu acceptable au bout d’un mois, tout patient doit être conscient qu’une opération du nez réussie s’accompagne en réalité d’un remodelage tissulaire profond, avec une convalescence s’étalant sur 6 à 12 mois selon les individus. C’est pourquoi il ne faut jamais affirmer qu’une rhinoplastie est ratée avant un tel délai.
Ce remodelage tissulaire, permettant de retrouver un nez harmonieux avec des tissus souples et consolidés, s’accompagne d’un œdème résiduel, dont l’intensité varie beaucoup d’un sujet à l’autre.
C’est pourquoi un gonflement du nez 3 mois après la rhinoplastie se voit encore chez certains patients, alors qu’il reste très discret chez d’autres : impossible de prévoir.
Pour limiter un œdème résiduel après une opération du nez, le chirurgien peut conseiller certains gestes, comme l’application de compresses froides en région périphériques (œdème de type exsudat) ou des massages drainants (œdème de type transsudat). Il ne faut toutefois jamais toucher les tissus opérés, et toujours demander l’avis du chirurgien du nez sur les meilleurs moyens d’atténuer cet œdème post-opératoire : toute initiative du patient sans avis favorable du praticien peut en effet s’avérer désastreuse sur le résultat final.
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