Médicale ou chirurgicale, la pénoplastie ne doit pas être considérée comme un traitement à risques. Il est cependant du devoir déontologique du praticien d’informer les candidats des complications en théorie possibles, afin qu’ils prennent la décision de se faire traiter en connaissance de cause.
Pénoplastie médicale
Principe
La pénoplastie médicale repose principalement sur l’injection d’acide hyaluronique dans le pénis. L’objectif est d’en augmenter la circonférence, par injection au niveau du dartos, couche profonde de la peau de la verge, le gland pouvant aussi être injecté. Le traitement se déroule sous anesthésie locale. Il offre des résultats immédiats et son effet se maintient de 12 à 16 mois.
Risques et complications de la pénoplastie médicale
La pénoplastie médicale est considérée comme peu invasive et associée à un risque faible. L’acide hyaluronique est en effet une molécule naturellement présente dans l’organisme et intensivement utilisée en médecine esthétique depuis des décennies. Cependant, la littérature fait état de complications possibles, bien que très rares.
Ainsi, une étude de 2021 (Lee & Kim) publiée dans le journal « Plastic and Reconstructive Surgery Global Open » a consisté à suivre pendant 6 mois 230 patients ayant subi une pénoplastie médicale par injection d’acide hyaluronique. Cet article rapporte un taux de complications global de 4,3%, incluant des saignements et des nodules sous-cutanés, ainsi que des infections. On estime cependant que ces dernières n’excèdent pas 1% des cas. Néanmoins, leur survenue en théorie possible souligne l’importance de faire appel à un professionnel qualifié et sachant travailler dans le respect des règles d’asepsie nécessaires.
Pénoplastie chirurgicale
Principe
La pénoplastie chirurgicale vise à modifier la longueur et/ou la circonférence du pénis. L’allongement est obtenu par la section partielle du ligament suspenseur, permettant un gain de 2 à 4 cm au repos. L’élargissement implique souvent un lipofilling, c’est-à-dire l’injection de graisse autologue prélevée par liposuccion.
L’intervention dure en moyenne 1h30 à 2 heures, en fonction des gestes réalisés : allongement seul, élargissement par lipofilling, ou combinaison des deux. Elle se déroule sous anesthésie locale, plus rarement sous rachianesthésie, et peut parfois nécessiter une nuit d’hospitalisation.
Risques et complications de la pénoplastie chirurgicale
Le risque zéro n’existe pas en chirurgie, et la pénoplastie ne fait pas exception à cette règle. Cependant, les données disponibles montrent qu’il ne s’agit pas d’une intervention risquée à proprement parler. Ainsi, en 2024, une étude de Falagario et al. a consisté en l’analyse de 46 articles publiés au cours des 15 dernières années.
Elle rapporte un taux d’hématomes post-opératoires pouvant atteindre 25% des cas. Il s’agit de la complication la plus fréquente, bien qu’elle soit généralement bénigne et disparaisse d’elle-même en quelques jours. Au titre des complications plus graves, il convient de citer les infections post-opératoires (de 0,46 % à 5,3 % des cas) et les nécroses du gland, rarissimes (0,7% des patients traités).
Ces chiffres ne sont pas alarmants et la même étude rapporte un taux de satisfaction globale des patients d’au moins 90%.