Le Brazilian Butt Lift (BBL) est un traitement qui permet de remodeler le fessier par transfert de graisse autologue. Il est normal que la période post-opératoire soit marquée par des douleurs modérées, en particulier au niveau des zones de liposuccion. Elles sont toutefois transitoires et bien prises en charge par les antalgiques prescrits. Néanmoins, au-delà de ces douleurs « normales », d’autres doivent alerter sur l’éventualité d’une complication post-opératoire et entraîner une consultation rapide avec le chirurgien.
BBL : rappel sur le principe et le déroulement de l’intervention
Le BBL, ou « Brazilian Butt Lift », est une intervention de chirurgie esthétique qui vise à améliorer le galbe des fesses par transfert de graisse autologue. Cela signifie que la graisse est prélevée sur certaines zones du corps de la patiente (ventre, hanches, cuisses…) par lipoaspiration, puis, après purification, réinjectée au niveau du fessier, afin de lui donner davantage de volume et d’accentuer sa projection.
Réalisée sous anesthésie locale, l’intervention dure en moyenne de 2 à 3 heures, selon les volumes mis en jeu. La patiente peut parfois regagner son domicile le jour même mais une nuit d’hospitalisation peut être nécessaire dans certains cas.
Après une opération dite BBL comment sont les douleurs « normales » ?
Il est fréquent et normal que des douleurs soient ressenties après un BBL. Elles concernent principalement les zones de liposuccion, qui sont sensibles, tendues ou engourdies pendant plusieurs jours. Les patientes décrivent souvent une sensation de courbatures et de tiraillement. La zone des fesses, où la graisse a été injectée, est en général moins douloureuse, mais peut rester inconfortable, surtout lors des mouvements.
Quoi qu’il en soit, en général, ces douleurs « normales » sont bien prises en charge par le traitement antalgique prescrit et s’atténuent progressivement pour disparaître en environ 10 à 15 jours.
Douleurs anormales après BBL et complications possiblement associées
Bien que certaines patientes puissent parfois ressentir une gêne un peu plus longtemps suite à leur BBL, la persistance de douleurs plus intenses ou asymétriques au-delà de 3 semaines après l’opération doit pousser à consulter rapidement. Elles peuvent en effet être le signe d’une complication post-opératoire, notamment si elles s’accompagnent d’autres symptômes, en particulier rougeur, fièvre, ou durcissement.
Au sein des complications possiblement à l’origine de douleurs, il convient notamment de mentionner la formation de nodules graisseux ou l’apparition d’une fibrose (souvent liés à une mauvaise prise en greffe ou à une compression précoce), le déclenchement d’une nécrose graisseuse due à une insuffisance de vascularisation ou encore un développement infectieux. Pour sa part, la phlébite, autre complication possible, se manifeste par une douleur au mollet, une jambe gonflée ou chaude, et impose une consultation médicale urgente, en raison du risque d’embolie pulmonaire.
Ainsi, toute douleur « anormale » doit pousser la patiente à prendre un avis médical rapide. Si nécessaire, le chirurgien pourra alors prescrire certains examens, comme une échographie ou un Doppler. Comme toujours en médecine, même si les complications sont rares, elles restent en théorie possibles, et leur prise en charge précoce est essentielle.