Définition
Le lymphome anaplasique à grandes cellules ( LAGC ) associé aux implants mammaires ou anaplastic large cell lymphoma ( ALCL ) est un cancer de cellules lymphocytaire, lymphome non-Hodgkin ( notre système immunitaire ), qui peut causer une maladie systémique du sang. Dans la majorité des cas la tumeur est localisée et l’ablation de l’implant est suffisante pour guérir la patiente.
Un des premiers cas a été décrit en 2009 en France. Nous avons donc plus de 10 ans de recul sur ce cancer qui est très rare et il ne doit pas vous inquiéter, mais il est important de le connaître pour le dépister. Pour les patientes porteuses d’implant rien ne change par rapport aux recommandations qui existaient déjà avant sa découverte.
Je porte des implants mammaires, dois-je m’inquiéter ?
Non.
Ce cancer est très rare avec 800 cas dans le monde sur plus de 30.000.000 de patientes porteuses d’implants mammaires.
En France, chaque année, sur 67.000 personnes qui se voient poser des implants, nous signalons moins de 10 cas en moyenne. Le risque est donc très faible. A tel point qu’il n’est pas recommandé d’explanter les prothèses à titre préventif.
Quels sont les signes de ce cancer ?
Environ 7 à 10 années après la pose d’implant ( jusqu’à 30 ans après la pose ), il existe la possibilité de développer ce cancer.
Le signe le plus fréquent est un épanchement avec un grossissement de la poitrine, douleur et inflammation ; l’échographie documentera la présence du liquide. La ponction et l’examen au microscope du liquide ( examen cytologique ) permettra de poser le diagnostic.
Que faire en cas de lymphome ?
Si le diagnostic est confirmé la patiente doit faire un examen d’imagerie pour évaluer les ganglions de la zone pectorale et ensuite retirer l’implant et la capsule.
Un implant de surface lisse pourra remplacer l’ancien implant.
Quelles sont les recommandations pour une patiente avec des implants mammaires ?
Depuis toujours les femmes porteuses d’implants mammaires doivent effectuer une surveillance annuelle d’imagerie ( échographie ou IRM si nécessaire ), ou une visite chez leur gynécologue ou leur médecin traitant.
Comment savoir quels implants je porte ?
Tous les chirurgiens, au moment de la pose des implants, vous laissent une carte d’identité du type d’implant utilisé : la taille, la marque, le type d’implant seront marqués dessus. En cas contraire le dossier médical pourra vous renseigner sur tous les détails.
Quels implants existent aujourd’hui ?
Tous les implants sont en silicone et ils ne sont remplis qu’avec du silicone ou du sérum physiologique. Nous distinguons les implants mammaires en 4 catégories selon la nature de leur surface : lisse, micro-texturée, macro-texturée, et recouverte de polyuréthane.
La surface recommandée pour éviter le risque de ce cancer est l’implant lisse.
Je porte des implants texturés ou en polyuréthane, dois-je m’inquiéter ?
Non.
Le risque de cancer est si faible que vous allez prendre davantage de risques avec une nouvelle intervention plutôt qu’en gardant les implants.
Le comité d’experts rassure le grand public sur ce type de cancer très rare et facilement détectable, avec un pronostic très favorable.
En conclusion, qu’est-ce qui a changé pour moi, porteuse d’implants mammaires ?
Rien.
Il est important effectuer des contrôles annuels avec une échographie ou une mammographie. C’est le seul message à retenir.
Tant en chirurgie reconstructrice qu’en chirurgie esthétique, le Directoire souligne que les bénéfices apportés aux patientes par les implants mammaires sont actuellement infiniment supérieurs au risque de LAGC.
SOURCE